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    Les technologies numériques avancées telles que l’intelligence artificielle (IA), la blockchain, l’impression 3D, le big data font graduellement leur entrée dans le lexique du monde de l’entreprise mais elles sont par contre encore très peu usitées par les PME.

    Vous trouverez des informations sur d’autres indicateurs liés à la digitalisation des entreprises dans les pages :

    L’intelligence artificielle (IA)

    Selon la Commission européenne, l’intelligence artificielle (IA) désigne « les systèmes qui font preuve d’un comportement intelligent en analysant leur environnement et en prenant des mesures – avec un certain degré d’autonomie – pour atteindre des objectifs spécifiques. Les systèmes dotés d’IA peuvent être purement logiciels, agissant dans le monde virtuel (assistants vocaux, logiciels d’analyse d’images, moteurs de recherche ou systèmes de reconnaissance vocale et faciale, par exemple) mais l’IA peut aussi être intégrée dans des dispositifs matériels (robots évolués, voitures autonomes, drones ou applications de l’internet des objets, par exemple). »

    Les applications de l’IA à destination des entreprises sont nombreuses car cette technologie propose un éventail de solutions pour tous les secteurs économiques. Elle est aujourd’hui utilisée par exemple dans :

    • l’industrie pour améliorer les performances des machines,
    • l’agriculture, pour optimiser le suivi des cultures et du bétail,
    • la vente en ligne, via des chatbots capables de répondre aux questions des clients ou pour présenter le produit selon les préférences de l’utilisateur,
    • le secteur de la santé en croisant les données médicales des patients pour détecter plus rapidement certaines pathologies,
    • etc.

    Selon les résultats de l’enquête menée en 2021, l’IA a trouvé sa place au sein de 17 % des entreprises de taille moyenne en Belgique, une hausse de 4 points de pourcentage en un an, tandis qu’elle est utilisée par à peine 4,5 % des micro-entreprises et 8 % petites entreprises belges. Au contraire, la présence de l’IA a stagné parmi les micro-entreprises. La part des entreprises ayant envisagé d’adopter l’IA sans finalement franchir le cap évolue avec leur taille : 2,1 % des micro-, 4,2 % des petites et 11,8 % des moyennes entreprises sont dans cette situation.

    Les PME qui ont recours à l’IA utilisent cette technologie à des fins variées. Un tiers de petites et moyennes entreprises et un peu moins de 20 % des micro-entreprises y ont recours pour assurer leur cybersécurité. Les entreprises de moins de 10 travailleurs utilisent l’intelligence artificielle principalement pour gérer les processus de l’entreprise. L’IA sert également fréquemment d’outil pour améliorer la commercialisation ou la vente et la gestion des processus de production au sein des PME.

    Les obstacles pour adopter l’IA sont multiples. Les PME, toutes classes de taille confondues, se heurtent principalement à des coûts trop élevés et un manque d’expertise. C’est particulièrement le cas pour les plus petites entreprises, occupant moins de 10 travailleurs, dont plus de 70 % relèvent ces deux points. Celles-ci citent également à près de 40 % les difficultés liées à la protection des données, au respect de la vie privée et à des conséquences juridiques comme un frein. Outre le coût et le manque d’expertise, les PME de plus de 10 travailleurs sont quant à elles gênées principalement par l’incompatibilité avec les équipements, logiciels ou systèmes existants et une mauvaise qualité ou disponibilité des données. À noter que 31 % des micro-entreprises considèrent également que l’IA ne leur est pas utile, contre 16 % des petites et 12 % des moyennes entreprises.

    Initiatives publiques en faveur de l’IA

    Ces dernières années, la Commission européenne s’est résolument engagée pour un développement coordonné de l’IA dans l’Union européenne (UE). Elle a publié depuis 2018 plusieurs textes insistant sur la nécessité de permettre aux PME d’accéder à l’IA et de découvrir des applications insoupçonnées qui pourraient être intégrées dans leur business quotidien.

    1. COM(2018) 237 final « L'intelligence artificielle pour l'Europe ».
    2. COM(2018) 795 final « Un plan coordonné dans le domaine de l’intelligence artificielle ».
    3. COM(2019) 168 final « Renforcer la confiance dans l'intelligence artificielle axée sur le facteur humain ».
    4. COM(2020) 65 final « Livre Blanc : Intelligence artificielle – Une approche européenne axée sur l’excellence et la confiance ».

    La Belgique n’est pas en reste : à la demande du Gouvernement fédéral, des experts belges ont émis  des recommandations en vue de la constitution d’une stratégie nationale. C’est dans ce cadre qu’a été publié le rapport AI4Belgium (voir « liens utiles ») qui fournit une première version d’une stratégie belge générale sur l’intelligence artificielle.

    Les données massives – big data

     

     

     

    L’analyse des données massives (big data) est une technologie qui se répand progressivement au sein des PME : plus de 10 % d’entre elles l’utilisent. L’analyse des données massives peut recouvrir plusieurs types de données, telles que les données de géolocalisation issues d’appareils portables, les données générées par les médias sociaux, les données issues de dispositifs intelligents ou de capteurs (Internet of Things - IoT).

    Il ressort de l’enquête réalisée en 2020 que 13 % des entreprises occupant 2 à 9 salariés pratiquent l’analyse d’au moins une source de données massives. Ce chiffre s’élève à 34 %, soit une entreprise sur trois, pour les PME occupant plus de 50 employés. Les petites entreprises se tournent plus souvent vers l’analyse de données générées par les médias sociaux ou liées à la géolocalisation, tandis que les entreprises de taille moyenne valorisent en priorité les données en provenance de dispositifs intelligents ou connectés, ou encore de capteurs.

    Qu’est-ce que les big data ?

    Le big data, ou données massives, désigne une quantité d’informations tellement grande et diversifiée qu’elle ne peut pas être traitée et analysée par des outils classiques de gestion de base de données. Ces données proviennent de multiples sources numériques : les médias sociaux, les capteurs, le web, des fichiers audio et vidéo, des données de géolocalisation, des informations climatiques, des enregistrements d’achats en ligne, etc. Ces techniques d’analyse avancées permettent à des experts du monde académique ou professionnel de manipuler, analyser et valoriser ces données auparavant inutilisables. Les entreprises peuvent ainsi se baser sur ces analyses pour prendre des décisions et développer des nouveaux produits et services correspondant aux besoins et souhaits de leurs clients.

    L’impression 3D

    L’impression 3D est une technologie présente de manière très marginale au sein des PME. 8 % des entreprises de taille moyenne (50 à 249 travailleurs) et moins de 3 % des micro-entreprises (2 à 9 travailleurs) utilisent ce moyen de production. Les entreprises de 10 à 49 travailleurs occupent une place intermédiaire. Parmi les PME, l’impression 3D est utilisée principalement pour réaliser des prototypes ou modèles, qu’ils soient à usage interne ou destinés à la commercialisation.

    L’impression 3D

    L'impression 3D, aussi appelée fabrication additive, permet de créer un objet sur la base d’un modèle dessiné par ordinateur. L’imprimante 3D dépose la matière par couches successives jusqu'à obtenir la pièce finale. Plusieurs types de matériaux peuvent être utilisés en fonction du type d’imprimante 3D et du type de pièces à fabriquer telles que des plastiques rigides ou flexibles, du silicone ou des poudres à base de métaux.

    L’impression 3D est utilisée dans de nombreux secteurs, comme les soins de santé, l'automobile, l'aérospatiale, l'art, le design et l’énergie. La fabrication additive permet aux entreprises d’assouplir leur chaîne logistique, en limitant le recours à l’entreposage et au transport de marchandises. En outre, la réduction des déchets industriels, retombées inhérentes de ce type de production, permet à cette technologie d’également contribuer à réduire l’impact environnemental des entreprises.

    Les robots industriels et de service

     

     

     

    Les robots industriels et robots de services sont encore très peu utilisés en 2022 par les micro-, petites et moyennes entreprises. Toutefois, une tendance à utiliser des robots industriels ou de services semble émerger auprès des entreprises de taille moyenne (50 à 249 travailleurs), dont 17,8 % déclarent utiliser ce type d’outils. Ce pourcentage est par contre nettement plus bas pour les petites et micro-entreprises (respectivement 7,9 % et 2,3 %).

    Les principales raisons invoquées pour l’usage des robots industriels ou de services sont

    • la volonté d’assurer la précision et la qualité des produits et des processus (respectivement 6,2 % et 15,8 % pour les petites et moyennes entreprises) ;
    • la nécessité de renforcer la sécurité au travail (respectivement 5 % et 12,6 % pour les petites et moyennes entreprises) ;
    • le coût élevé de la main-d’œuvre (respectivement 3,6 % et 10,1 % pour les petites et moyennes entreprises).  

    Robot industriel ou robot de service

    Les robots industriels se retrouvent principalement dans des entreprises manufacturières pour des applications d’automatisation industrielle. La robotique industrielle se caractérise par la réalisation de tâches répétitives avec une extrême précision et rapidité d’exécution, ce qui explique sa forte présence dans le secteur automobile.

    Les robots de service sont au contraire utilisés principalement dans les autres secteurs d’activités (médical, logistique, agriculture…). Ils disposent d’un certain degré d’autonomie qui leur permet de réaliser des tâches simples, soit à la place de l’être humain, soit pour lui venir en aide. Parmi les applications possibles, on peut citer les tâches de surveillance ou de sécurité, le nettoyage des lieux publics ou l’élimination de déchets, les systèmes de gestion d’entrepôts, l’accueil ou l’assistance à la vente, etc.

    Enquête sur l’utilisation des TIC et de l’e-commerce dans les entreprises

    Les données renseignées sur cette page sont issues de l’enquête sur l’utilisation des TIC et de l’e-commerce dans les entreprises réalisée annuellement par Statbel, la Direction générale Statistique du SPF Economie. En tant qu’office belge de statistique, Statbel collecte, produit et diffuse des chiffres sur l'économie, la société et le territoire belges.

    L’échantillon se limite aux entreprises qui emploient au minimum 2 travailleurs. L’ensemble des secteurs d’activité économiques sont analysés à l’exception de l’agriculture, l’administration publique, les activités des ménages en tant qu’employeurs et les activités extraterritoriales (respectivement les sections A, O, T et U selon le code NACE rév. 2.). Les données relatives aux micro-entreprises concernent donc des entreprises de 2 à 9 travailleurs pour cette section spécifique.

    Dernière mise à jour
    27 avril 2023